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Difficile de se faire une place

Il faut savoir que la France est partie de très loin pour obtenir une place sur le calendrier mondial. En 2013 notre pays avait déjà organisé une étape sur ce site du Grand Bornand avant de revenir seulement quatre ans plus tard.

Les places sont rares dans ce calendrier car Östersund, Hochfilzen, Antholz, Oslo, Ruhpolding et Oberhof sont tous devenus des rendez-vous incontournables tout comme, dans une moindre mesure, une étape en Russie.

Du coup il ne reste plus que deux places par hiver, voir moins quand le circuit mondial s'envole aux USA et au Canada comme ce sera le cas en 2019.

Résultat plusieurs nations se battent pour obtenir une place. C'est le cas de la France avec le Grand Bornand, c'est aussi le cas des Tchèques avec Nove Mesto et ses dizaines de milliers de fans.

On ajoute encore une nouvelle candidature, très sérieuse, venant de la Suisse avec Lenzerheide, de la Slovénie avec Pokljuka et de la Biélorussie avec Minsk Raubichii.

Autant dire que l'on peut oublier, côté Français une place chaque année dans le calendrier. Obtenir la coupe du monde une fois tous les deux ans, c'est l'objectif, serait déjà bien.

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Les points positifs

Cette étape du Grand Bornand aura marqué les esprits avec plus de 50 000 fans réunis sur les quatre jours.

L'organisation locale et les 600 bénévoles ont parfaitement travaillé faisant de cet évènement une belle fête, aidé en cela par les résultats merveilleux des biathlètes Français. 

Un savoir faire aujourd'hui reconnu par la Fédération Internationale de Biathlon (IBU) et l'ensemble des biathlètes qui a semble t'il beaucoup apprécié l'ambiance règnant en bord de piste.

Du bon aussi avec les retransmissions des épreuves sur une chaine nationale gratuite, même si la réalisation TV des sprints était mauvaise, et la venue progressive de gros sponsors vers le biathlon.

Sans oublier la notoriété de ce sport qui grandit à une vitesse phénoménale dans le pays. 

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Les points négatifs

Tout n'est pas parfait du point de vue de l'IBU. On reproche le côté démontable de ce stade du Grand Bornand et l'absence dans notre pays d'un vrai stade, pérenne, de biathlon possédant la licence A internationale.

Savoir que la France est la seule grande nation qui ne possède pas encore cet outil.

Les tribunes, démontables, présentes sur le stade du Grand Bornand sont petites, 2000 places environ, c'est rien du tout par rapport aux 20 000 places de Nove Mesto ou d'Oberhof, voire au 10 000 de Ruhpolding ou Antholz.

La culture biathlon n'est pas encore inscrite dans les gènes du public Français, au contraire des Allemands, Russes ou Norvégiens qui ont déjà organisés des centaines d'évènements mondiaux.

L'IBU souhaiterait voir la France organiser plus de courses internationales : IBU Cup, mondiaux juniors, championnats d'Europe, voire aussi des championnats du monde.

Certains posent aussi des réserves quant à l'avenir de la discipline chez nous, le spectateur Français continuera t'il de se passionner pour ce sport le jour ou Martin Fourcade ne sera plus là ?

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En attendant les dirigeants Français, aidés par le représentant Tricolore à l'IBU Christophe Vassalo, ont déjà commencé le lobbying afin de séduire l'IBU et revenir si possible en décembre 2019 dans le calendrier mondial.

Au Grand Bornand on se dit prêt "à monter la jauge" et tout faire pour accueillir encore plus de public.

Réponse dans quelques mois...

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Le calendrier de la coupe du monde 2019 est disponible ICI

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Photo : Nordic Focus

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