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Médaillé de bronze pour la seconde fois de sa carrière, comme Maurice Manificat, Jean-Marc Gaillard a pourtant connu une journée difficile avant de pousser le portillon de départ.

Malgré son expérience il a avoué, sur le site de l'Equipe, être rongé par le stress :

 «C'est vrai que finalement, ça ressemble à Vancouver. Avec un début de JO compliqué où je n'ai pas les sensations de début de saison. J'ai passé une journée horrible. Hier (samedi), j'ai cogité.

Ces relais olympiques, ça fait tout de suite des gros trous. J'ai une responsabilité énorme. Même avec l'expérience, j'avais peur de bouffer tout mon jus. J'étais stressé comme rarement ce (dimanche) matin. Les copains ont dû voir que j'étais pas dedans.

Au briefing, je ne disais rien. Il fallait juste faire une bonne course. Ça me bouffait.

C'est un gros soulagement et ça m'a fait du bien de m'exprimer à mon niveau. Ils ont fini le boulot. Il fallait être au contact des grosses nations.

On savait que l'Italie pouvait sauter avec Salvadori et c'est ce qui s'est passé. Jouer avec la Norvège et la Russie lors du dernier relais, il ne faut pas banaliser le truc. C'est énorme. Après Sotchi, on confirme.

Ç'a été dur pendant de longues années et là ça se passe bien. C'est une belle récompense pour le staff et toute l'équipe derrière.

On pense à Robin Duvillard, Jules Lapierre, Damien Tarantola... Il n'y a jamais personne de titulaire dans ce relais et il continue de bien vivre. C'est le principal.»

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Adrien Backscheider, ultime relayeur, permet à la France de prendre le bronze après une prestation solide mais visiblement le Vosgien n'est pas du tout à fait satisfait. Sa réaction en dit long sur son tempérament.

 «Mes collègues ont été insolents et j'ai vraiment de la chance de faire partie de cette équipe.

J'ai fait le moins bon relais même si j'ai assuré la médaille et j'ai envie de me botter le cul comme jamais pour être encore plus au niveau et ne pas me faire balader comme ça. A l'arrivée, j'étais un peu déçu même si j'ai tout donné.

Là, l'émotion refait surface et je suis content. Je m'échauffais, je voyais Jean-Marc qui était dans le groupe, Maurice qui revenait à chaque tour et Clement, tellement prévisible qu'il allait faire sauter l'Italien, c'était un scénario de rêve.

Ils m'ont livré à point pour avoir la petite marge et heureusement. Je suis fier pour toute l'équipe.»

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Cliquez ICI pour lire la réaction de Maurice Manificat et ICI pour celle de Clément Parisse.

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Photo : Nordic Focus

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