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Ou sont les Françaises, titrait-on pendant les mondiaux de Lahti, voir ICI.

Nous regrettions une nouvelle fois l'absence d'une équipe de France féminine au niveau mondial. Situation qui dure depuis trop longtemps, situation pas bonne du tout pour l'image du ski nordique.

Comment donner envie aux jeunes filles de pratiquer le ski de fond si elles n'ont pas de modèles ? C'est évidemment difficile et beaucoup partent vers le biathlon, ou plus grave, stoppent leur carrière, faute de soutient ou de reconnaissance.

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La Fédération Française de Ski se dit consciente du problême et avoue travailler très sérieusement avec la nouvelle génération, 1996 à 1999, afin de les amener progressivement au plus haut niveau.

Il est vrai que quelque chose d'intéressant est mis en place et les premiers bons résultats arrivent. En espérant que tout cela continue dans la durée, surtout à l'âge critique, entre 22 et 26 ans, période ou l'on perd beaucoup de trop de monde en cours de route.

Une tranche d'âge ou nos skieurs, fondeurs ou biathlètes, progressent souvent moins vite qu'à l'étranger. La finalité pour un sportif de haut niveau étant évidemement de briller durant ses années seniors.

Gagner des titres et des médailles en jeunes, juniors ou U23, c'est bien et c'est une bonne base mais la vérité elle arrive après. 

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Flora Dolci, tout juste 17 ans, fait partie de ce groupe juniors avec Laura Chamiot-Maitral, Juliette Ducordeau, Lena Quintin et quelques autres.

Ensemble elles ont terminé 4eme du relais des mondiaux juniors. Dolci terminait également 6eme du 5km et 8eme du skiathlon.

Des performances de choix dans sa catégorie qui lui ont permis de connaitre sa première coupe du monde à La Clusaz, en décembre 2016, avec une 44eme place.

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FRANCE JUNIORS FILLES.jpg

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Pour le moment tout va bien et on sent beaucoup d'énergie et de motivation dans ce groupe, la preuve :

"Personnellement je me sens soutenue à 100%" nous explique Flora Dolci.  A 17"ans on m'a permis de m'exprimer sur une coupe du monde alors que la plus jeune fondeuse actuellement sur ce circuit à deux ans de plus que moi.

L'encadrement nous parle des même objectifs que les garçons qui sont dans un groupe parallèle au notre, nous sommes montées cinq fois sur les podiums en OPA Cup et Laura Chamiot-Maitral a gagné une fois.

Au championnat du monde juniors pour les relais on avait le podium en vue, certes on termine 4eme mais en 2016 on était 6eme et deux ans plus tôt il n'y avait pas de relais féminin donc pour moi c'est une évolution positive.

Sur les courses individuelles des mondiaux on rentre 8 fois dans les 30 , 5 fois dans les 15 et 2 fois dans les 10. 

Ceci en sachant que dans quelques années on affrontera de nouveau ces même filles en coupe du monde.  Je pense que ces résultats sont encourageants pour la suite de cette équipe.

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"Il ne faut pas regarder uniquement les seniors" poursuit Flora Dolci.

"La nouvelle génération est en train de se consolider petit à petit s'impose dans des niveaux de plus en plus haut. 

En effet il n'y avait personne cette année sur ces championnats du monde à Lahti mais dans quelques années je suis sûre que les françaises seront de nouveau là sur le circuit mondiale et qu'elles seront aux avant postes !

Je pense qu'il faut simplement être patient et qu'on nous laisse le temps de construire des bases solides avec l'aide des seniors actuelles comme Anouk, Coraline, Aurore un bien d'autres encore."

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L'optimisme et la motivation de Flora Dolci et ses coéquipières de l'équipe de France fait plaisir à voir. 

On va suivre de près l'évolution de cette nouvelle génération, on va suivre la progression de ces fondeuses en espérant, cette fois, que rien ne pourra les empêcher d'évoluer sur le circuit mondial à moyen terme.

Le plus important, on se répète, sera de réussir le passage du haut niveau juniors vers le haut niveau seniors. La marche est très très élévée...

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Photo : Flora Dolci

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