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Très cher pour un tube de crême

Suspendue depuis septembre 2016 suite à l'utilisation d'un trube de crême pour les lèvres, Trofodermin, contenant une quantité très faible de Clostébol, produit interdit, Therese Johaut a été suspendue 13 mois par le comité antidopage Norvégien.

Une sanction qui se terminait le 13 octobre prochain, lui permettant enfin de remettre les skis en compétition.

Après quelques mois difficiles la fondeuse avait retrouvé le moral et le chemin de l'entrainement. Cet été elle a accumulé les stages de préparation, en dehors de l'équipe nationale, et on la disait en très bonne forme.

Rassurée elle espérait participer aux prochains JO et retrouver le circuit mondial.

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Malheureusement pour elle la Fédération Internationle de Ski a tout fait pour l'en empêcher.

Suite à la sanction de 13 mois infligée par les Norvégiens, la FIS a fait appel devant le Tribunal Arbitral du Sport pour obtenir une sanction plus élevée et surtout l'empêcher de se rendre aux JO de PyeongChang.

Depuis l'appel de la FIS, Johaug et ses avocats ont eté entendu par le TAS et, en Norvège, on semblait confiant pour la suite.

Pourtant, ce matin, les juges du TAS ont suivi la demande de la FIS en excluant Therese Johaug jusqu'au 13 mars 2018.

Le TAS avait un panel de sanction allant de 12 à 24 mois, les juges ont choisi à l'unanimité de la suspendre 18 mois en insistant sur le fait que la fondeuse aurait du lire la notice avant d'utiliser cette crême.

Une terrible punition qui oblige la Norvégienne a mettre une croix sur les JO et sur l'hiver à venir. Une terrible punition qui pourrait aussi ressembler à une éventuelle fin de carrière.

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Johaug, qui se trouve actuellement à Seiser Alm (Italie) en compagnie de son entraineur et de sa famille aura sans doute du mal à accepter ce nouveau choc.

Les prochains jours et semaines vont être difficiles et vivre et l'ancienne vainqueur du général de la coupe du monde et du Tour de Ski aura bien besoin du soutien de ses proches et de ses amies ou coéquipières.

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Une décision politique

Prendre 18 mois de suspension pour une si faible quantité de clostébol retrouvée et une fondeuse qui a toujours plaidé sa bonne fois, c'est évidemment discutable.

Certains, nombreux, prêtent à la FIS la volonté de faire payer à la Norvège, via Johaug, certains excès commis par le passé et notamment par un Martin Sundby faiblement sanctionné pour des prises de Ventoline à répétition.

La FIS avait sans doute de bonnes raisons pour faire appel mais de là à faire de Therese Johaug un bouc émissaire, c'est franchement pas terrible.

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Photo : Nordic Focus

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