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Johan Olav Botn, la révélation de l'hiver 2024

Agé de 24 ans, le biathlète de Staarheim a signé une saison exceptionnelle avec une série incroyable de succès en IBU Cup, un premier podium en coupe du monde à Soldier Hollow, une 5e et une 7e places à Canmore.

Malgré la fatigue, la pression et des dossards élevés, Johan Olav Botn a su saisir sa chance, mais ses résultats n'ont pas été jugés suffisants pour intégrer l'équipe nationale A dans son pays.

Pas de quoi démoraliser ce garçon bourré de talent, ambitieux et travailleur.

"Ce n'était que ma première saison en équipe nationale relève avec un nouvel entraîneur et un nouveau système.

Mon objectif était donc simplement d'avoir un hiver entier où je pourrais concourir au niveau international durant quatre mois, acquérir de l'expérience en voyageant beaucoup et en compétition, résister à la pression" explique Botn à Langrenn.com.

"Je me  suis rendu compte à l'automne que j'étais en grande forme Pas seulement moi, mais nous tous, membres de l’équipe de relève, étions très bien. On se demandait souvent « on est en forme, non ?

Et nous l'avons accepté. Mais ce n'est que lorsque nous sommes arrivés sur la neige à Beitostølen avec l'équipe A juste avant l'ouverture de la saison que nous l'avons vu noir sur blanc"

Quelques jours plus tard, durant ce stage, Johan Olav Botn fracasse tout le monde sur les skis. Sa saison est lancée, et le Norvégien atomise tout le monde en IBU Cup.

"Ensuite j'ai pu garder cette confiance en moi tout l'hiver." ajoute t'il. (suite sous la photo)

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Un entrainement extrême

Pour préparer sa saison, Johan Olav Botn, comme Endre Stroemsheim la saison précédente, avait choisi une philosophie d'entraînement basée sur celle du patineur de vitesse Nils van der Poel, double champion olympique en 2022.

Le biathlète a expliqué s'entrainer plus de 100 heures par mois

Avant, je faisais environ 1 000 heures d'entraînement physique par an, en plus du tir. Aujourd’hui, j’ai tout augmenté d’environ 10 pour cent et nous intégrons des éléments provenant de divers sports d’endurance.

Entre autres, nous avons inclus des séances doubles seuils difficiles inspirées par Jakob Ingebrigtsen en athlétisme (champion olympique) et Kristian Blummenfelt en triathlon (autre champion olympique). J'ai aussi fait beaucoup de volume en plus.

Pour la saison prochaine il faudra s'ajuster un peu. J'ai toujours été en bonne forme physique, mais je constate que les ralentissements survenus cet hiver se sont répercutés sur le stand de tir.

Je dois donc prendre quelques mesures pour devenir un tireur plus stable. Je me suis toujours beaucoup entraîné, et je suis proche de l'extrême depuis plusieurs années. Je me sens en confiance maintenant. 

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Pas de place en équipe A

Malgré ses énormes résultats et son gros potentiel, Johan Olav Botn n'a pas pu intégrer l'équipe A Norvégienne, alors qu'il serait un leader dans toutes les autres équipes du monde.

"Je suis 8e Norvégien au classement de la coupe du monde alors il est difficile de s'intégrer dans une équipe de six." ajoute t'il.

Etre en équipe A procure des avantages financiers. Si vous faites partie de l’équipe d’élite, vous bénéficiez de bourses et d’autres programmes de soutien, et ils disposent d’un budget plus important pour les stages, mais la différence n’est pas si grande.

Au sein de l'équipe relève, comme nous vivons tous à Lillehammer, nous avons beaucoup de stages communs tout au long de l'année avec jusqu'à six ou sept séances d'entraînement communs par semaine, où notre entraîneur Anders Øverby participe à presque toutes.

Cela signifie que la qualité de la formation que nous proposons est extrêmement bonne. Nous avons également choisi d'utiliser l'essentiel de nos ressources financièrs pour l'entraînement en altitude.

Cela nous donne un système global compétitif par rapport à toutes les autres équipes nationales.

J'espère que je vais bien m'entraîner et être un peu meilleur que l'année dernière. Mais j’ai fait de très grands pas cet hiver, donc c’est peut-être un objectif réaliste d’essayer de s’y stabiliser maintenant.

Et puis je dois travailler sur le stand de tir pour devenir un tireur tout aussi stable. J'ai terminé l'hiver avec une bonne confiance et je vois que je suis assez bon pour aller en coupe du monde et jouer devant."